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La respiration lente et guidée attire de plus en plus l’attention pour aider à gérer le stress, les troubles du sommeil ou encore les symptômes liés à la ménopause.
Mais qu’en dit vraiment la science, notamment pour les femmes ayant eu un cancer du sein ?
Une nouvelle étude d’envergure, menée sous forme d’essai contrôlé randomisé et suivie dans le temps, apporte des réponses solides. Voici ce qu’il faut retenir :
1er constat : la respiration lente est facile à pratiquer, même à distance via une application.

Les participantes ont suivi 97 % des séances respiratoires prévues sur 4 semaines , un taux d’adhésion exceptionnel.
Aucun effet indésirable n’a été signalé.
❗️Autrement dit : l’outil est simple, sûr et compatible avec la vie quotidienne.
L’étude met en lumière un point essentiel : toutes les respirations ne se valent pas.
Seules les participantes qui ont respiré à 6 respirations par minute ont montré :
Une augmentation durable de la VFC
(pour rappel, la VFC est une mesure qui correspond aux variations entre deux battements du cœur. Une VFC élevée est signe de bonne santé).
Une amélioration d'un mécanisme clé de régulation du stress et du système cardiovasculaire (le baroréflexe).
En revanche, celles qui respiraient plus vite (12 respirations/minute) n’ont eu aucune amélioration physiologique significative.
❗️La respiration lente produit donc des effets biologiques spécifiques, impossibles à obtenir avec une simple respiration rythmée classique.

C’est l’un des résultats les plus marquants de l’étude.
Seul le groupe respirant 6 respirations par minute a conservé, dans le temps :
une meilleure qualité de sommeil,
une amélioration de la continuité et du repos ressenti.
Le groupe contrôle, lui, a vu son amélioration initiale disparaître au fil des mois.
Les participantes du groupe d’intervention étaient aussi significativement plus nombreuses à déclarer ne plus avoir de sueurs nocturnes, même 6 mois après la fin des séances.
❗️Ces effets pourraient être liés à l’amélioration du mécanisme de régulation du stress et du système cardiovasculaire (le baroréflexe), qui influence aussi la thermorégulation, souvent perturbée chez les survivantes du cancer du sein.

Fait intéressant, certains bénéfices psychologiques ne sont pas exclusifs à la respiration.
Les deux groupes — respiration à 6 ou 12 respirations/min — ont observé :
une diminution de la fatigue,
une amélioration du stress perçu,
une meilleure clarté cognitive,
une réduction des symptômes liés au stress post-traumatique.
Parce que le simple fait de respirer volontairement, régulièrement et en conscience a des effets puissants sur :
l’attention portée au corps,
le sentiment de contrôle,
l’apaisement physiologique.
❗️ La respiration reste un outil accessible et efficace.
Ce que montre réellement cette étude :
✔️ La respiration lente est réalisable, sûre et accessible.
✔️Elle apporte des bénéfices physiologiques uniques.
✔️ Elle améliore durablement le sommeil et les sueurs nocturnes, deux symptômes particulièrement lourds pour les femmes ayant eu un cancer du sein.
✔️ Elle favorise aussi un mieux-être psychologique.
Mais surtout :
➡️ Ces résultats ouvrent la voie à des solutions non médicamenteuses, autonomes, naturelles, et scientifiquement fondées pour accompagner les femmes après un cancer du sein.


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