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đŸ« Une simple sĂ©ance de respiration lente peut-elle suffire Ă  activer notre systĂšme nerveux ?

  • Photo du rĂ©dacteur: Carine Berger-Delas
    Carine Berger-Delas
  • 14 mai
  • 2 min de lecture


Un homme qui respire lentement

Ce que la science dit sur la durĂ©e idĂ©ale d’une sĂ©ance de respiration Ă  6 cycles par minute


Source : You, M., Laborde, S., Zammit, N., Iskra, M., Borges, U., & Dosseville, F. (2021). Single Slow-Paced Breathing Session at Six Cycles per Minute: Investigation of Dose-Response Relationship on Cardiac Vagal Activity. International Journal of Environmental Research and Public Health, 18(23), 12478. https://doi.org/10.3390/ijerph182312478


đŸŒŹïž Pourquoi cette Ă©tude a-t-elle Ă©tĂ© menĂ©e ?


La respiration lente, aussi appelĂ©e slow-paced breathing, est une mĂ©thode de plus en plus utilisĂ©e pour rĂ©duire le stress, calmer l’anxiĂ©tĂ©, et mĂȘme amĂ©liorer la concentration. L’idĂ©e est simple : ralentir volontairement sa respiration — souvent Ă  un rythme d’environ 6 respirations par minute.

On sait depuis plusieurs annĂ©es que cette pratique peut activer le systĂšme nerveux parasympathique, celui qui nous aide Ă  rĂ©cupĂ©rer, digĂ©rer, et nous dĂ©tendre. Ce systĂšme est en partie contrĂŽlĂ© par le nerf vague, un vĂ©ritable chef d’orchestre de notre calme intĂ©rieur.


Mais une question importante restait sans rĂ©ponse :Faut-il pratiquer longtemps pour en tirer les bienfaits physiologiques ? Existe-t-il une “dose idĂ©ale” ? Autrement dit : 5 minutes suffisent-elles ou faut-il 20 minutes ?

C’est prĂ©cisĂ©ment ce qu’a voulu explorer l’équipe de chercheurs menĂ©e par Min You, Sylvain Laborde et Fabrice Dosseville.


🔬 Comment les chercheurs ont procĂ©dĂ© ?


59 jeunes adultes ont été invités à participer à 5 séances en laboratoire, réparties sur plusieurs jours.


À chaque sĂ©ance, ils suivaient une vidĂ©o les guidant dans une respiration lente Ă  6 cycles par minute, avec des durĂ©es diffĂ©rentes : 5, 10, 15 ou 20 minutes. Une condition contrĂŽle (regarder un documentaire neutre) servait de comparaison.


Pendant chaque séance, les chercheurs mesuraient :

  • L’activitĂ© vagale cardiaque (un bon indicateur de relaxation physiologique), grĂące Ă  un capteur ECG.

  • La frĂ©quence respiratoire spontanĂ©e avant, pendant et aprĂšs la sĂ©ance.


📊 Les rĂ©sultats (trĂšs encourageants) :


1. La respiration lente augmente bien l’activitĂ© vagale


Quel que soit le temps de pratique (5, 10, 15 ou 20 min), l’effet est immĂ©diat et significatif : le cƓur ralentit, les battements deviennent plus rĂ©guliers — signe que le corps passe en mode "repos et rĂ©cupĂ©ration".


2. Pas d’effet dose-dĂ©pendant sur la relaxation physiologique


C’est LA surprise de l’étude. 5 minutes suffisent à provoquer un effet maximal sur le nerf vague. Allonger la sĂ©ance ne renforce pas davantage cette rĂ©ponse physiologique pendant la sĂ©ance.


3. Mais... la fréquence respiratoire reste plus basse aprÚs les séances

longues


Autre rĂ©sultat intĂ©ressant : plus la sĂ©ance est longue, plus la respiration reste lente aprĂšs la fin de l’exercice.

Ce changement persistant dans le rythme respiratoire pourrait renforcer les effets apaisants sur le long terme.


Ce qu’on peut en retenir :


Bonne nouvelle : 5 minutes de respiration lente suffisent pour activer rapidement le systĂšme nerveux de relaxation.

Allonger la durĂ©e ne change pas l’effet physiologique immĂ©diat, mais prolonge l'effet calmant sur la respiration, ce qui pourrait avoir des bĂ©nĂ©fices sur la concentration, l’endormissement ou la gestion du stress chronique.


Ces rĂ©sultats confirment que la cohĂ©rence cardiaque (souvent pratiquĂ©e sur 5 minutes) repose sur des bases physiologiques solides — et qu’elle peut s’intĂ©grer facilement dans nos routines quotidiennes, mĂȘme les plus chargĂ©es.




 
 
 

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