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23 déc. 20244 min de lecture


Dernière mise à jour : 20 déc. 2024
La cohérence cardiaque, une pratique réputée pour ses bienfaits sur le stress et la santé cardiovasculaire, intrigue de plus en plus de scientifiques et de praticiens. Pourtant, le terme en lui-même reste flou sur le plan scientifique. Clément Meunier, chercheur en neurobiologie, nous aide à mieux comprendre ce phénomène et les mécanismes physiologiques sous-jacents.
Pour Clément Meunier, le concept de « cohérence cardiaque » manque de précision scientifique. Il lui préfère le terme « arythmie sinusale respiratoire » (ASR), qui repose sur une base solide. L’ASR désigne le couplage entre la respiration et le rythme cardiaque : lors de l’inspiration, le rythme cardiaque augmente, tandis qu’il diminue à l’expiration. Ce phénomène est régulé par le système nerveux autonome, composé du système parasympathique (repos et digestion) et du système sympathique (activation).
L’amplitude de cette oscillation varie selon les individus. En contrôlant la respiration, notamment grâce à une respiration lente et profonde à raison de 6 cycles par minute, il est possible d’amplifier l’arythmie sinusale respiratoire. Cette technique, fréquemment associée à la cohérence cardiaque, présente des effets bénéfiques potentiels.
Sur le plan cardiovasculaire, elle pourrait contribuer à gérer des pathologies comme l’hypertension ou l’insuffisance cardiaque. Meunier explique que cette oscillation optimise l’apport en oxygène au myocarde, améliorant ainsi la santé cardiaque.
Au-delà des bienfaits cardiovasculaires, cette pratique pourrait également jouer un rôle clé dans la gestion des troubles psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression. Selon Meunier, l’ASR est souvent réduite chez les patients atteints de ces troubles, et la respiration rythmée pourrait aider à rétablir cet équilibre. Chez les personnes autistes, par exemple, l’amplitude de l’ASR semble même liée à leur niveau d’engagement social et émotionnel.
Malgré ces effets prometteurs, les mécanismes précis reliant l’ASR à ces bienfaits ne sont pas entièrement compris. Meunier évoque l’hypothèse des boucles de communication entre le cœur et le cerveau, qui pourraient jouer un rôle apaisant. Ressentir son cœur battre moins fort, par exemple, aurait un effet relaxant.
Malgré le besoin d’encore plus d'études, la respiration lente et profonde reste une technique simple, accessible et sans risque. Meunier cite l’exemple de l’Inde, où ces pratiques ancestrales sont associées à une prévalence plus faible de l’hypertension.
La cohérence cardiaque, ou plutôt l’amplification de l’arythmie sinusale respiratoire, offre des perspectives prometteuses dans une optique de prévention et de gestion du stress. Si ses mécanismes exacts restent à explorer, les bienfaits observés justifient de considérer cette pratique comme une alliée simple et peu coûteuse pour améliorer sa santé globale.
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